(James Singer explica de manera sencilla el dilema al que se enfrentan las grandes empresas ante la desmotivación de sus empleados)
Escribe: James Singer
Estudios recientes nos muestran que la crisis tiene efectos negativos sobre la motivación de los colaboradores, el clima social de la empresa, el ambiente de trabajo. A priori no es nada sorprendente, el miedo de las reorganizaciones, la externalizaciones, la reducción de efectivos están presentes en las mentes. Sin embargo llama la atención que la pérdida de confianza en su empresa es más importante cuanto más grande es la misma. ¿Cuál es el origen de esta paradoja? Las grandes empresas están sin embargo mejor armadas que las pequeñas y medianas para enfrentarse a la crisis.
Gary Hamel, el célebre estratega americano contrapone dos estrategias, la del “carnicero” que corta la carne, la del “panadero” que hace subir la masa del pan.
El carnicero busca reducir costes, gestiona con indicadores financieros, procedimientos y normas. Esta estrategia, dominante en el transcurso de los últimos años, ha reforzado la centralización del poder y aumentado la distancia entre las direcciones y su personal.
El panadero centra su estrategia en la innovación tanto técnica como comercial u organizacional. Para triunfar, sabe que debe privilegiar la motivación y el compromiso del personal. Informa, comparte el poder, delega.
Así si las grandes empresas son percibidas más negativamente que las pequeñas y medianas es porque la distancia entre la dirección y el personal es más importante.
La crisis demuestra que los caminos cambian, que los comportamientos de los consumidores se modifican rápidamente. En la capacidad de innovar se encuentra el éxito de la empresa.
Sigamos siendo o hagámonos “panaderos”.
A continuación la versión en francés del post.
Des études récentes montrent que la crise à des effets négatifs sur la motivation des collaborateurs, le climat social dans l’entreprise, l’ambiance de travail. A priori rien de surprenant, la peur des réorganisations, des externalisations, des réductions d’effectifs sont présentes dans les esprits. Toutefois Il est frappant de noter que la perte de confiance dans son entreprise est d’autant plus importante que l’entreprise est grande. Quelle est l’origine de ce paradoxe ? Les grandes entreprises sont pourtant mieux armées que les petites et moyennes entreprises pour faire face à la crise.
Gary Hamel, le célèbre stratégiste américain oppose deux stratégies d’entreprises, celle du « boucher » qui coupe dans la viande, celle du « boulanger » qui fait monter la pâte.
Le boucher cherche à réduire les coûts, manage avec des indicateurs financiers, des procédures et de normes. Cette stratégie, dominante au cours de dernières années, a renforcé la centralisation du pouvoir et augmenté la distance entre les directions et leur personnel.
Le boulanger axe sa stratégie sur l’innovation qu’elle soit technique, commerciale ou organisationnelle. Pour réussir, il sait qu’il doit privilégier la motivation et l’engagement du personnel .Il informe, partage le pouvoir, délègue.
Ainsi si les grandes entreprises sont perçues plus négativement que les petites et moyennes entreprises c’est que la distance entre la direction et le personnel est plus importante.
La crise montre que les marches changent, que les comportements de consommateurs se modifient rapidement. Ainsi c’est dans leur capacité à innover que se trouve le succès des entreprises.
Ainsi devons ou redevenons tous des boulangers.