L’Allemagne a franchi le pas depuis quinze ans, avec une cotisation financée à parité par l’employeur et le salarié qui couvre aujourd’hui la moitié des frais liés à la perte d’autonomie.
Notre pays aborde la cinquième branche, désormais appelée « cinquième risque » avec nombre d’interrogations. Non pas sur son existence, puisque notre pays vieillit et que tous les Français sont susceptibles d’y avoir recours un jour mais sur sa définition et son organisation.
Qu’est ce que la dépendance ? Doit-elle être confondue avec la perte d’autonomie provisoire ou définitive, celle qui ne peut plus être compensée par la famille, des bénévoles ? S’agira-t-il de couvrir les besoins d’assistance à domicile, de soins, d’hébergement médicalisé ? Comment les mesurer et déterminer les priorités en matière d’aide et de prestations ?
Interrogés sur le financement de la dépendance, les Européens déclarent préférer un système mixte associant financement public et contribution personnelle tandis que les Français seraient plus favorables à une assurance obligatoire publique. Favoriser le chacun pour soi n’est certes pas la bonne solution d’autant que les contrats actuels ne sont pas normés et que les besoins sont à l’échelle d’un pays. Mais, selon la définition donnée à la dépendance, la réponse peut être médicale, individuelle et/ou préventive, collective. C’est donc d’abord notre vision de la vieillesse qu’il va falloir mutualiser. Partons donc déjà du principe que nous sommes tous dépendants, dès notre plus jeune âge et que cela n’est pas nécessairement négatif !